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Du petit crème au blanc du matin... le bistrot reste un lieu privilégié

Du petit crème au blanc du matin, à l’apéro, à l’heure du thé, le bistrot reste un lieu privilégié

 

           Troquet, estaminet, zinc, bistrot, café, bar, les synonymes de manquent pas pour désigner ce lieu de rencontre dans lequel les clients se retrouvent pour le petit crème ou le blanc du matin, mais aussi à toute heure du jour. La  clientèle dans les petites villes devient de plus en plus féminine, notamment dans les bars tenus par des femmes. Le café est le lieu incontournable où l’on entend tout et son contraire, où on lit le quotidien, où on évoque l’actualité nationale et locale, en donnant haut et fort son avis ! Les « brèves de comptoir » commentées ou non dans un ouvrage, pimentent souvent la vie non monotone du bistrotier de la bistrotière, du tavernier, patron, patronne ! Le « patron » est souvent confesseur ou confident de son client ; mais certains deviennent des amis ou ces habitués que l’on retrouve chaque jour avec plaisir.

 

             Le bistrot reste le lieu de passage dans lequel chaque habitant ou presque fait une halte un jour où l’autre, soit parce qu’il retrouve un ami, attend un parent, donne un rendez-vous d’affaire, patiente en attendant le bus ou le train ou parce qu’il est siège d’une association ou le quartier général d’un groupe de copain… Il est partie intégrante du patrimoine d’une commune. Dans les bars les plus anciens, trônent en bonne place, les photos d’époque.  Mais dans ces lieux de convivialité, existe encore une règle d’or  en calade : « pas de noms dans les bars » ! C’est ainsi que depuis des lustres, les « Che-che-, Gege-ge, Gé-gé, »  côtoient « La Poutre, La Rouille, Neuneuille, L’Escabeau, le Taille-crayon, la panthère rose… » surnoms qui,  soit les qualifient, soit sont en rapport avec leur profession ! Une manière de rester dans une apparente discrétion !

            Maurice Ravier qui a débuté en 1968, donne son sentiment sur la profession : « Le patron de bistrot passe de longues heures à faire des papiers. Davantage de frais, de soucis de comptabilité que l’on ne peut plus faire seul, la vie du patron s’est modifiée en raison de lourdes contraintes administratives. Lorsque j’étais au Café du Rhône en 1970, la municipalité passait et nous disait de faire attention, que l’heure limite approchait. Aujourd’hui on verbalise bien plus facilement, la loi est intransigeante. Les entreprises sont en dehors de la ville et les clients des bars comme le  1900 ou le Lève-tôt, qui venaient en vélo des entreprises Vermorel, ou encore le Café des Vosges, l’Insolite,  avec la clientèle de la rue Grenette, ont disparu. Les clients du centre ville ne sont plus les mêmes et les bars ont été remplacés par des banques,  comme sur la place Carnot Le château d’eau devenu crédit agricole,  Le commerce de chez Cosson, le Corner devenu autre crédit agricole, l’Ecu de France, le bar routier de la rue de la gare.

 

 A la plage, le père Balandras cuisinait pour les danseurs,  et le père Panetier, à la place des jardins ouvriers, faisait la friture dans l’arrière-boutique.  Maintenant il faut des banques réfrigérées qui ne laissent plus place à l’improvisation. On se garait facilement au bar de Fontgraine et des Acacias, mais la circulation était fluide, tous avaient une bicyclette, et surtout il n’y avait pas de télé, ce  qui finit de tuer la convivialité. Les gens boivent désormais chez eux.

* Maurice Ravier a tenu la Plage en 1968, puis le Café du Rhône, le café de la gare, L’Annexe (devenu l’ Insolite), l’Eden café, le Bar du stade, le Relais de Bacchus à Pommiers, le Parc des oiseaux pendant douze ans avec douze salariés, Le Nautile..... à suivre



06/12/2010
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