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Yves Brondel compagnon du Tour de France

Samedi 8 janvier pour débuter l’année à l’Auditorium, l’Académie de Villefranche avait convié un de ses membres associés afin d’évoquer le compagnonnage en Beaujolais.

 

 Yves Brondel a fait salle comble, à la grande joie du président Louis de Longevialle. Yves est né à Villefranche en 1953, puis a fait son apprentissage de charpentier à Toulouse où il y a rejoint la grande famille des Compagnons du Tour de France.

 

« J’ai arpenté les villes de France d’abord pendant onze années à raison de deux villes par an, avec les bons et les mauvais moments de crises économiques et d’embauches difficiles comme en 1975. De ces péripéties j’ai appris le goût des voyages puisque je suis allé aux Etats-Unis, au Canada à plusieurs reprises, en terres australes, en Egypte, Israël, dans le grand Nord, en Guyane où en rentrant d’une mission j’ai pris le temps de me marier à Denicé mon village actuel, puis d’emmener mon épouse pour rester de longues années dans cette région.  Je n’ai pas l’intention de rester totalement sédentaire. Nous  sommes trois associés avec en tout neuf personnes dans notre entreprise de charpente, et depuis les années 1990 ,  je m’intéresse aux champignons, à l’histoire, à la lecture, et à notre bande de copains « l’académie du rire » à Clochemerle ! »

 

 

Le fait est qu’Yves a suscité quelques rires lorsqu’il a donné des réponses de normand à l’assemblée trop curieuse, arguant que  « le savoir cela se mérite et il faut lire trois ouvrages de référence sur le compagnonnage pour tout savoir sur ce dernier ! »  

 

Afin de préparer sa conférence, Yves a tout de même pris le temps de réaliser des recherches fastidieuses et a découvert quelques belles ouvrages réalisées comme il se doit par le compagnon qui a fait ses preuves, dans le beaujolais, depuis la rue de Tarare devant l’entrée de l’actuel café-restaurant, en passant par Blacé et sa maison de pierres dorées et sa  lucarne « à guitare », la collégiale avec sa flèche dessinée par  Tony Desjardins « une prouesse dans l’art de la charpente ».

Les compagnons laissaient par leurs oeuvres, une trace de leur passage notamment devant les auberges, afin que le compagnon de passage sache où trouver un hébergement ou du travail, et parfois pour remercier leurs hôtes.

 

 Il a cité quelques  compagnons qui ont laissé des traces dans la région et au-delà comme le charpentier  Joseph Minot baptisé "Beaujolais l'ami du trait" chaque compagnon ayant un surnom Jospeh qui a d'abord créé sa petite entreprise à Villefranche rue du pavillon, entrprise qui est à ce jour célèbre à l'échelon national

le couvreur zingueur  Pierre Le Ny , entreprise dans laquelle Yves Brondel passe quelques années, Pierre Le Ny d'Odenas auquel on doit la restauration de clochers réalisés à l'époque sur des échaffaudages sommaires,  

Jean-Claude Aucagne dont Yves détient le livret de compagnon (état civil, statuts...) qui fut contremaître à l'entreprise Minot

Jean-Marie Lambereau qui s'installa près du cimetière de Saint-Georges de Reneins vers 1920 et restaura les monuments aux morts. Ses deux fils ont été compagnons tailleursde pierre à leur tour, comme Eugène, et Jean-Claude qui se lança dans la gravure lapidaire, réalisant la tombe de Paul Claude en 1957 ! Il a publié "Lettres de pierre".

Marc Dominique 1935/1959 était un compagnon célèbre avant de mourir en Algérie en 1959, comme en témoigne son frère de devoir, Chervet,

 René Fargeot

encore un éminent personnage, apprenti charpentier chez Minot, sous la tutelle d'Aucagne, menuisier charpentier, crée son entreprise en Saône et Loire et deveniendra un des principaux entrepreneurs français, médaille d'argent pour les olympiades de Barcelone, chevalier de l'ordre du mérite, médaille d'or des compagnons, etc..

Yves précise que les compagnons du devoir de liberté se sont intégrés aux françs maçons et n'existent plus en tant que compagnons du tour de France.

Les compagnons exercent désormais en dehors de France, aux Antilles, au Japon, en Europe. Ce qui est qualifié poru le profane de "chef d'oeuvre" est pour eux, la concrétisation de leur savoir-faire et ils en remarquent surtout les défauts... La réalisation du  chef d'oeuvre est obligatoire pour être compagnon 

 

 

 

Yves Brondel a publié  un ouvrage de référence dans la catégorie  « métiers de la toiture, couvertures »  : « Lucarne » en 1985, figurant au catalogue de la cité des métiers et des arts.

 

 

 

Copie article et photo  MF BALANDRAS LE PROGRES VILLEFRANCHE JANVIER 2011 - mfbalandras@msn.com



09/01/2011
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