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PARUTION DE "LA SAISON DES FOINS" DE MARIE FRANCE BALANDRAS : extraits

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LA SAISON DES FOINS

MARIE FRANCE BALANDRAS

EDILIVRE

 

 

extraits :

 

Je suis née en 1948, quartier de La Croix-Rousse à Lyon, comme mon arrière-grand-mère Simone Serres et mon père André Roux. Nous avons vécu rue René-Leynaud, période dont je n’ai aucun souvenir. Nous en sommes partis en 1951. Signe du destin, Mick MICHEYL qui devint célèbre dans la chanson peu après, avant de revenir au dessin et surtout à la sculpure sur acien, habitait au-dessus de chez nous.

Elle promenait alors ses croquis, au sortir des Beaux-arts, chantait pour son plaisir et ses amis et jouait de l’accordéon.

 

 

Mes premiers souvenirs remontent à Anse, où nous vivions rue du château, dans une “somptueuse demeure” de trois pièces d’au moins 70 m2, dans laquelle nous avons vécu à six pendant dix ans. La bâtisse, accolée au dos d’une autre maison donnant sur la rue parallèle, avait un seul étage à la cime d’un escalier de pierres auquel on accédait depuis la courette. Notre proche voisin nous rendait visite en passant par la fenêtre d’une de ses chambres qui donnait dans notre montée d’escaliers.

Au rez-de-chaussée, nous avions à peine dix mètres carrés de cour que ma mère Marguerite avait bordée de fleurs dans quelques mètres de terre, installant dans ce parterre : une tortue !

 

 

La musique sera ce baume dans nos vies qui nous aidera dans les pires moments. Ce baume qui nous entraîne dans un univers en dehors du temps, un monde imaginaire où les mélodies ont une place prépondérante. Nous chantons pour notre seul bonheur, créant une aura autour de nos têtes de personnages quelconques, n’ayant rien amené de fabuleux, par nos naissances.

 

 

Laurent Roux, excellent trompettiste, avait passé cinq ans en légion étrangère dans le Sahara algérien (j’ai gardé précieusement deux photos qui m’étaient destinées, prises dans le désert). Il a eu de Suzanne cinq enfants, et dirigea une fanfare dans son village de Crémieu. Le jour de son décès, la “clique” lui a rendu un hommage solennel, les larmes coulant de tous leurs visages.

 

 

Le hameau de Bugeac est perché sur une sorte de pic, avec une route en serpentin, bordée de feuillages, de fougères, de gros cailloux et de verts pâturages. Ces imposants blocs de granit érodés par le temps, se dispersent tout le long de la route du Puy-en-Velay, apportant leur charme au paysage avec soit leur tas de pierres, soit l’amoncellement de masses énormes ovales ou rondes, dispersées çà et là.

 


La mystérieuse rencontre entre Bugeac et Hyères-sur-Amby s’explique par le service militaire. En ces temps de fin de seconde guerre mondiale, en 1945, André Roux, né en 1923, fut envoyé en Autriche. Il rencontra des jeunes gens de la commune de Grèzes et il était de bon ton que les jeunes filles de bonnes familles, deviennent “marraines de guerre”. C’est ainsi que le jeune homme reçut l’adresse des filles à marier du pays, d’un très bon genre “agence matrimoniale déguisée”, pour correspondre avec le pauvre mec esseulé !

 

Le grand-père de Bugeac était un doux rêveur, très instruit, poète et auteur, dont les écrits se sont éparpillés mais n’ont jamais été publiés. J'ai appris bien des années plus tard, qu'il avait fait des études dans un séminaires afin de devenir prêtre, comme l'exigeait les grandes familles bourgeoises  ! Plus tard, son père le rappela à Bugeac, car son frère qui devait diriger la ferme, en était incapable  ! Toutefois ces années furent culturellement bénéfiques .

 

Nous étions au Pont-Rouge à Limas, lorsque le pépé Nauton, malheureux du départ de son fils Pierre pour la ville, décida de sonder le dernier de la fratrie, son fils Jeannot. Il l’a donc obligé à travailler en ville pendant un an, afin qu’il soit certain de son choix futur. Jeannot était déjà promis à Marguerite Cubizolles, une fille du hameau de Bugeac, et la séparation dût être fort longue. Mes parents ont trouvé facilement un emploi à l’oncle Jeannot chez Frangéco en cette année 1958, l’usine qui fabriquait, à l’entrée de Villefranche-sur-Saône, les remorques «  Titan  ».

 

Marie-France et Colette sont nées en cette fin de demi-siècle d’avant l’an deux mille, respectivement en 1948 et 1945, filles de Marguerite et de Marie-Thérèse. La Sainte éducation catho bigote était une institution et aidait les familles à élever les enfants.

 

 

Quand arrivait l’été, grand-mère remerciait le ciel de récupérer une grande partie de sa nichée, héritage de ses onze enfants vivants, et d’être certaine de leur bonne conduite.

 

 

La semaine, Marie-France et Colette se levaient tôt tous les matins comme chacun, prenaient leur chocolat au lait, emmenaient leur goûter puis récupéraient les vaches à l’écurie, pour les emmener dans un pré différent chaque semaine, afin d’attendre la repousse de l‘herbe. Arrivées au pré, Colette décidait alors du jeu :

“- Viens récupérer les bébés dans l’arbre creux !”

Les bébés étaient de grosses pierres allongées qu’elles entouraient avec leur gilet de laine. Les genêts servaient de couchettes ou de berceau.

 

Il y avait moins de clients pour faire le beurre chaque semaine. Taper au fond de la baratte en tenant un manche, debout, était déjà fatiguant au bout de quelques minutes, et cela pouvait durer une bonne heure et demie !

 

 

Le foin se fauchait avec une faucheuse à traction animale, et l’oncle Jeannot principalement, s’asseyait sur le siège derrière le timon qui reliait les deux bœufs tirant l’attelage.

 

Le jour des foins, après le repas du dimanche, toute la maisonnée était en piste. Le soir, les enfants étaient autorisés à sauter dans le foin, depuis les poutres de la grange, ce qui permettait aussi de le tasser et d’en faire rentrer davantage, enfin 

 

Le soir, après le souper, tous les pensionnaires étaient repus par les repas et la fatigue. Monter se coucher n’était pas un luxe. Il fallait prendre sa lampe à pétrole, laisser ses chaussures en bas de l’escalier, pour se rendre dans la grande chambre parquetée.

 

En fin de saison seulement, ils pouvaient croiser le berger descendu des pâturages, juste avant l’hiver, avec les moutons des habitants de Bugeac.

 

 

La construction de l’école fut une épopée, puisque tout le hameau surveillait l’avancement des travaux. Pépé, dès qu’il avait appris la nouvelle composa sa nouvelle chansonnette et on l’attendit ce jour-là avant de se mettre à table. Lorsqu’il composait, pépé se répétait ses paroles pendant des heures, pour les imprimer dans sa tête... et en oubliait le temps qui passe :

    • Écoutez tous, ma dernière chanson : “Vive les maçons de Saugues, et leurs joyeux compagnons....”

 

 

Il était de bon ton d’aller à Lourdes, surtout lorsque l’on était inscrite au patronage de la rue Roland à Villefranche en cette année 1960.

 

 

Le Père Fournel, curé de Limas, au visage de glace, su me convaincre qu’il faisait le catéchisme jusqu’à la retraite si on le voulait, et je m’y collais avec joie !

...............grâce aux bons soins de Madame Boulet et de la chorale à Cœur Joie, je devins la complice de Mademoiselle Métra la reine de l’orgue, et dirigeais la chorale des enfants à la messe de dix heures.

 

1962 Les années tendres : Pionnières de la section bureau, une trentaine de filles font leur entrée au Collège d’Enseignement Technique, Porte de Belleville à Villefranche, baptisé C.E.T. grâce à elles puisque ce sera durant trois ans, la seule classe de ce type..........Les garçons attendent les filles à la sortie du collège mais en se tenant très éloignés de l’entrée, car les surveillantes accompagnent les élèves jusqu’au dehors.

 

 

J’habite le Pont-Rouge, quartier tranquille de Limas, banlieue de Villefranche-sur-Saône, capitale du Beaujolais, où le petit bois entre la voie ferrée et la route nationale, fait la joie de la jeunesse.

 

Le petit bois sert de repaire à la bande du Pont-Rouge et est parfois le témoin de serrements de mains prolongés, comme le veut la bienséance,

 

 

En cette année 1962, Eliane et moi nous rendons au CET à bicyclette. Sur la radio SLC Salut les copains diffuse sans trêve «  Souvenirs souvenirs  », l'idole des jeunes et Johnny Hallyday fait fureur en ce mois de juin.

 

Dès 1963, j’ai trouvé une méthode imparable pour la sténo. J’écoute chaque soir “Salut les copains” sur Europe Un entre 17 et 19 heures, et prend en sténo toutes les chansons afin de m’entraîner à la vitesse.

 

Quartier Pont-Rouge, Roux et Valençin décident de s’offrir une bicyclette et s’inscrivent chez un viticulteur pour la cueillette des vendanges, le week-end. Villefranche étant capitale du Beaujolais, les vignes commencent alentour c’est-à-dire sur le haut de Limas, Pommiers, Liergues, Denicé...



26/02/2020
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