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CHEZ CHRISTINE Le seul "clos" siège de deux sociétés de boules

« Chez Christine », le seul clos siège de deux sociétés de boules.

Ce siège dela BouleClaudeBernard présidé par Jean-Paul Dall’Omo date de 1938, et s’est appelé le Clos Ribet pendant cinquante ans, avant d’être repris par Christine en 1983. C’est dire que les patronnes se sentent bien dans cet espace de près de mille mètres carrés près de la porte de Belleville, « la campagne en ville » dit Christine. Au début du clos, il n’y avait qu’une buvette, le bar ayant été créé bien plus tard, un des plus anciens de la ville. Christine a volontiers laissé son poste aux PTT, en prenant d’abord une disponibilité, qui a permis à son âme de commerçante de se découvrir, et de prendre conscience de son besoin d’espace 

: « C’est sûr qu’il ne faut pas regarder les heures, puisque j’ouvre tous les jours de l’année, ne prenant que de rares congés quand ma santé est en cause. Le terrain de boules demande beaucoup d’entretien en dehors de la remise de sable, de la surveillance des arbres, et il faut savoir manier le râteau. Lorsque j’ai connu le clos, la société de boules comprenait 144 licenciés que j’avais recensés en 1983, alors qu’aujourd’hui il n’y en n’a plus qu’une quinzaine et quelques-uns de la BouleSaint-Pierre.

 

Les clients et joueurs de boules passaient en sortant de leur travail, de toutes les usines de textiles, de Bonnet, de Calor. Nous vendions des glaces et faisions des frites. De grands joueurs se disputaient le clos, comme Simonin, Barrioz, Duplan…  et nous étions épaulés par de gros sponsors avec des challenges importants ! C’était une belle époque.  Le métier de barman a bien changé !  Les bars ont été les premiers à lancer les jus de fruits qui sont désormais en vente libre dans les commerces, d’où pour nous un grand manque à gagner.

 

Il faut savoir aujourd’hui être patient, ouvrir et attendre le client en se pliant à ses exigences. Je ne fais plus que de petits repas pour les concours de boules que j’organise,  car avec les normes européennes il vaut mieux ne pas prendre de risques. Ma fille ne veut pas prendre le relais car elle a conscience que je m’épuise à la tâche et rêve d’une autre vie. Pour ma part, le travail ne me fait pas peur et je tiendrai dans mon clos, jusqu’au bout ! »

AOUT 2009

 



16/09/2012
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